L'ogive est le "bout" de la fusée en pointe. On peut la réaliser de plusieurs façons :
Il est très important de lester l'ogive (avec de la ferraille par exemple) afin de déplacer le centre de gravité pour obtenir y > 1.5 * x.
Le parachute est composé de deux parties :
La bourre est un morceau de laine de verre à placer entre le parachute et le moteur. Le rôle de cette bourre est d'éviter au parachute de s'enflammer lors de l'éjection du parachute par la deuxième charge du moteur. En effet, cette deuxième charge est une violente explosion dont le souffle éjecte le parachute.
Attention à ne pas mettre trop de bourre qui bloquerait le souffle. Trop peu de bourre laisserait passer les flammes. L'idéal est que la laine de verre bouche totalement le tube de la fusée mais sur une épaisseur d'un à deux millimètres.
On peut réaliser le corps de la fusée avec n'importe quel tube que l'on a sous la main. Il peut être en carton, en plastique, en fibre de verre... L'idéal est d'avoir un tube dont le diamètre intérieur correspond au diamètre extérieur du moteur. La longueur importe peu, il est toutefois usuel d'avoir une longueur comprise entre 20 et 50 centimètres.
Sur les moteurs de micro-fusées, il y a toujours une inscription de ce genre : lettre chiffre - chiffre.
La lettre indique la catégorie du moteur. Plus la lettre est avancée dans l'alphabet, plus la durée de la poussée est longue. De A à C, il s'agit de moteurs de micro-fusées. Les moteurs de type E ou plus sont des moteurs de mini-fusées. Il faut une autorisation pour les utiliser, et ont un fonctionnement moins basique.
Le premier chiffre indique la poussé du moteur, en Newtons.
Le second chiffre indique le temps en secondes entre la fin de la poussée et l'éjection de l'ogive (et donc du parachute).
Ainsi un moteur C6-3 aura une poussée de 6 Newtons (environ 60kg) pendant plusieures secondes, puis une pause de 3 secondes avant l'éjection de l'ogive.
Il est possible de mettre trois ou quatre ailerons, au choix.
Après de nombreux tests on se rend vite compte que les ailerons doivent se trouver au bas de la fusée, et ne pas dépasser en taille le tiers de la longueur de la fusée. Ceci s'explique simplement : c'est exactement le même principe qu'une girouette, la fusée ira donc contre le vent.
C'est pourquoi il faut toujours se mettre face au vent à bonne distance de la fusée avant de la lancer.
Il faut maintenir la fusée en position verticale pour le décollage. Pour cela, on fait une rampe de lancement : on plante une tige métallique dans le sol. Cette tige doit faire une cinquantaine de centimètres de long.
Pour faire mieux, on peut fixer cette tige métallique sur un trépied. Cela a le grand avantage de pouvoir lancer la fusée sur n'importe quel sol, même les plus durs.
Afin de guider la fusée au décollage, il suffit de coller un petit cylindre de deux à cinq centimètres de longueur sur le bas de la fusée, entre deux ailerons. Une paille fait très bien l'affaire.
Lors du lancement de la fusée, il faut imbriquer la tige métallique de la rampe de lancement dans le cylindre se situant sur la fusée. Cela permet à la fusée d'être verticale.
Il est tout à fait possible d'allumer le moteur de la fusée avec une mèche classique, mais c'est déconseillé. En effet, il faut savoir courir, et même en courant vite, cela peut être dangereux. L'allumage peut se faire trop tôt, la mèche peut tomber...
Ce type d'allumage est un peu plus compliqué à mettre en œuvre, mais tellement plus intéressant ! En effet, on peut décider exactement du moment du lancement, et effectuer un compte à rebours. Pour ce faire, il suffit de brancher la mèche à un long fil électrique relié à une batterie. Une batterie de voiture fait parfaitement l'affaire.
Attention, il faut bien vérifier que la batterie est débranchée avant de brancher la mèche, pour éviter tout accident ! Pour sécuriser le tout, il est envisageable de réaliser une "clé" : un câble avec deux systèmes de prises différents afin d'empêcher le branchement sans cette "clé". Il va de soi que la personne branchant la mèche doit être en possession de la "clé" et éloigner tout le monde avant de la brancher.
Pour peaufiner le tout, on peut s'occuper de fabriquer un panneau de contrôle assez simplement. La version la plus simple est celle composée d'un switch on/off et d'un bouton poussoir pour lancer la fusé. Pour aller encore plus loin il faudrait y ajouter une ou deux clés permettant de bloquer le panneau, ainsi que des diodes pour bien voir quand la fusée peut être lancée.